New Normal

Définition du New Normal

Que signifie le terme anglophone “new normal” ?

Le terme « new normal » (ou « nouveau normal » en français) n’est pas un terme nouveau. Celui-ci a été inventé en 2008 suite à l’effondrement de l’économie.

Les conséquences ont été qualifiées de « new normal » dans un article de Bloomberg News rédigé par les journalistes Rich Miller et Matthew Benjamin. L’article s’intitulait « Post-Subprime Economy Means Subpar Growth as New Normal in U.S. » (« L’économie post-subprime signifie une croissance inférieure à la moyenne comme nouvelle norme aux États-Unis.»).

À partir de là, ce terme est devenu le terme officiel pour décrire les nouvelles normes dans la réalité de l’après-crise.

Ce terme est utilisé depuis 2020 pour décrire à nouveau une réalité qui, à bien des égards, a complètement changé. McKinsey a baptisé l’après-COVID le “Next Normal” pour le différencier de la dernière réalité post-crise.

Le “new normal” et le “next normal” : quelle différence ?

Il existe une différence entre les termes : « new normal » et « next normal ».

Les deux termes sont utilisés par les médias, les analystes et les cabinets de recherche pour désigner l’ère post-COVID. Cependant, chaque terme a des cas d’utilisation et des implications différents.

Alors que le new normal de 2008 faisait essentiellement référence à une baisse des revenus et de la productivité des entreprises, le next normal est un concept beaucoup plus optimiste et opportuniste.

Dans le next normal, les entreprises sont habilitées par les moyens numériques, sont plus agiles, plus compétentes et plus adaptables. Celles-ci offrent de meilleures expériences aux employés de leurs organisations.

Comment les entreprises peuvent-elles désormais tirer les leçons du New Normal ?

En 2008, l’économie a été durement touchée dans le monde occidental. Bien que le monde soit différent aujourd’hui, il existe certaines bonnes pratiques similaires en matière de continuité des activités qui peuvent être prises en compte.

McKinsey suggère que pour que les entreprises reviennent plus fortes dans le next normal, celles-ci devront réimaginer leurs modèles d’entreprise en se concentrant sur quatre domaines stratégiques :

  • Récupérer les revenus
  • Reconstruire les opérations
  • Repenser l’organisation
  • Accélérer l’adoption de solutions numériques.

Par ailleurs, pour survivre et prospérer dans le next normal, McKinsey a défini cinq étapes que les organisations doivent franchir :

Étape 1 : La résolution

La réponse à la crise et la planification de la continuité des activités constituent la première étape. Celles-ci impliquent :

  • La protection des travailleurs
  • Le télétravail
  • La digitalisation des processus de gestion, de production et d’aide à la décision
  • La mise en œuvre de mesures de santé et de sécurité, etc.

Selon l’Institut mondial McKinsey, il est important de « déterminer l’ampleur, le rythme et la profondeur de l’action requise au niveau de l’État et des entreprises.»

Étape 2 : La résilience

Lorsque la crise sanitaire s’est transformée en crise financière, les gouvernements, les banques centrales et les organisations ont dû faire face à d’importantes pressions financières. Ceci a obligé les organisations à trouver des moyens de maintenir leurs activités et de rester résilientes pendant la crise.

Une analyse de McKinsey, basée sur de multiples sources, indique que “le choc sur nos moyens de subsistance lié à l’impact économique des efforts de suppression du virus pourrait être le plus important depuis près d’un siècle.”

La résilience est donc particulièrement importante durant cette période de pandémie. L’impact de la crise du coronavirus sur l’économie mondiale sera probablement bien plus important que celui de la crise financière mondiale de 2008.

Par ailleurs, l’enquête mondiale annuelle Navigator, réalisée entre septembre et octobre 2020, révèle que les entreprises françaises ont fait preuve de résilience durant la pandémie. En effet, 7 entreprises sur 10 anticipent de retrouver à la fin de l’année 2022 les niveaux de rentabilité d’avant la crise.

De plus, 72 % des entreprises françaises déclarent avoir effectué des changements en profondeur pour résister au choc mondial lié à la Covid-19.

Étape 3 : Le retour

Le retour à la normale est l’étape suivante. Selon McKinsey, « il est extrêmement difficile de rétablir la santé opérationnelle des entreprises après une grave fermeture. (…) Les entreprises doivent prévoir des actions contingentes afin de rétablir une production efficace à un rythme et à une échelle raisonnables.”

La crise du coronavirus a démontré la fragilité des systèmes économiques et financiers. Les dirigeants doivent aujourd’hui réévaluer l’ensemble de leur système d’entreprise. Ils doivent réfléchir aux changements et aux adaptations nécessaires de l’entreprise future.

Étape 4 : La réimagination

Il sera essentiel de s’adapter au nouveau marché pendant le reste de la pandémie et après celle-ci. En effet, l’onde de choc de la Covid-19 a entraîné un changement important dans les préférences et les attentes des individus, et ce, dans tous les secteurs d’activités.

Les entreprises doivent se réinventer pour réussir dans un monde en constante évolution. Celles-ci doivent s’adapter aux nouvelles préférences des individus si elles veulent rester dans la course.

Selon McKinsey, “la crise révélera non seulement les vulnérabilités, mais également les possibilités d’améliorer les performances des entreprises. Les possibilités de repousser les limites de l’adoption des technologies seront accélérées par l’apprentissage rapide de ce qu’il faut faire pour accroître la productivité lorsque la main-d’œuvre est indisponible.”

La crise du coronavirus devrait rendre les entreprises plus résistantes aux chocs et plus productives.

Étape 5 : La réforme

La pandémie entraînera des améliorations dans de nombreux domaines de l’économie et de la société, ce qui se traduira par des réformes des systèmes de santé publique, des entreprises, de l’éducation, du gouvernement, etc.

Les établissements d’enseignement par exemple devront envisager d’intégrer l’apprentissage en classe et à distance même après la fin de la crise du coronavirus.

Quant aux gestionnaires du système financier et de l’économie, ils doivent renforcer le système pour que celui-ci puisse résister à d’éventuels chocs mondiaux tels que l’impact de cette pandémie.

Selon McKinsey, « les politiques relatives aux infrastructures de soins de santé critiques, aux réserves stratégiques de fournitures essentielles et aux installations de production d’urgence pour les équipements médicaux essentiels devront toutes être examinées ».

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